Les nouveautés du mois de juin 2025

Notre sélection s'enrichit de fictions contemporaines et de documentaires récemment entrés au catalogue. Plusieurs d’entre eux ont été présentés aux États généraux du film documentaire, au Cinéma du réel, ou dans de grandes manifestations internationales comme la Berlinale ou Cannes

Fiction:

• Les Apaches de Thierry de Peretti
  Un récit âpre et politique inspiré de faits réels sur fond de violence corse dans les années 2000. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs (Cannes, 2013).
  
• Barbara de Christian Petzold
  Dans l’Allemagne de l’Est des années 1980, une médecin surveillée par la Stasi prépare sa fuite. Ours d'argent de la meilleure réalisation (Berlinale 2012).
  
• Todos os mortos (All the Dead Ones) de Caetano Gotardo et Marco Dutra
  Un drame post-esclavagiste brésilien, à la frontière du réalisme et du fantastique. En compétition officielle à la Berlinale (2020).
  

Documentaires :

• Atelier de conversation de Bernhard Braunstein
  Tourné intégralement à la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou (Bpi) pendant deux ans au sein de « vrais » ateliers de conversation, ce documentaire montre des personnes venues d’horizons différents qui discutent, débattent, rient et pleurent parfois sur des sujets aussi variés que les métiers d’hommes et de femmes ou ce qui nous manque quand on quitte son pays. En effet, au début de chaque atelier, l’animateur choisi un thème de discussion et rappelle la règle : on ne parle qu’en français et on n’aborde pas les problèmes politiques et le sujet de la religion. Bien évidemment, cette règle est bien souvent trangressée donnant lieu à des débats des plus intéressants. La confrontation des points de vue de personnes venant de Syrie, des Etats-Unis, d’Inde ou de Chine donne à entendre un débat d’idées d’une rare richesse. Sélection Cinéma du réel 2017.
  
• Bovines ou la vraie vie des vaches de Emmanuel Gras
  Une observation rigoureuse et poétique du monde bovin. Prix du jury – Compétition française, Cinéma du réel 2011.
  
• L'Énergie positive des dieux de Laetitia Moller
  Immersion dans le quotidien du groupe Astéréotypie, composé de jeunes artistes autistes. Mention spéciale – Cinéma du réel 2021.
  
• Homosexuels et lesbiennes face au nazisme
  Une enquête rigoureuse sur la répression des sexualités non conformes sous le IIIe Reich.
• How to Save a Dead Friend de Marusya Syroechkovskaya
  À seize ans, Marusya veut en finir, comme beaucoup d’adolescent·e·s russes. Puis elle rencontre Kimi. Pendant dix ans, ils filment leur jeunesse entravée par un régime autoritaire. Journal intime et politique d’une génération sacrifiée. Prix spécial du jury – Festival Visions du Réel 2022 ; mention spéciale – Cinéma du réel 2023.
  
• Kiosque de Alexandra Pianelli Tourné de l’intérieur d’un kiosque parisien, un regard sensible sur le monde du travail et les micro-événements du quotidien. États généraux du film documentaire, Lussas 2020.
• La ferme des Bertrand de Gilles Perret Cinquante ans dans la vie d’une ferme familiale en Haute-Savoie. Trois générations se succèdent, révélant les mutations du monde agricole à travers les gestes et les paroles de celles et ceux qui le font vivre. Un récit profondément humain sur la transmission, le travail et l'attachement à la terre. 
• Méandres ou la rivière inventée de Marion Lary Une exploration des paysages et de la mémoire, entre écologie et récit intime. États généraux du film documentaire 2023.
• Petit samedi de Paloma Sermon-Daï Chronique d’une relation mère-fils marquée par la dépendance, entre tendresse et douleur. Berlinale 2021 – Panorama documentaire.
• La Pride des champs de Gérard Courant Portrait d’une Pride rurale, minoritaire et combative, loin des clichés urbains.
• Togliatti à la dérive de Federico Schiavi et Gianluca Matarrese Une ville industrielle russe confrontée à son déclin, à travers le regard de sa jeunesse. Cinéma du réel 2021 – Compétition internationale.

 Série documentaire : 

• Le Village de Claire Simon (saison 1)

  "Situé dans le Sud de l’Ardèche, Lussas, environ 1000 habitants, accueille depuis la fin des années 70 diverses activités autour du film documentaire (festival des États généraux du film documentaire, enseignement, production, diffusion, centre de ressources, etc.). La plupart ont vu le jour sous l'impulsion de Jean-Marie Barbe, enfant du pays et figure locale, dont les parents tenaient l'épicerie du village. De 2015 à 2018, Claire Simon a posé sa caméra dans nos murs, afin de suivre la création de Tënk. Captant le quotidien et les moments forts de la mise en place de la plateforme, la série excède ce seul angle pour embrasser la vie des deux villages. Car si un seul est désigné par l'intitulé, deux villages se révèlent cohabiter et s'interpénétrer : le rural et le documentaire. De l’un à l'autre, des dissemblances et des points communs apparaissent. Reviennent les cruciales questions financières, le souci de trouver un sens à chaque projet, ou encore un désir de cohérence entre les valeurs défendues et leur mise en œuvre.

  Chronique au long cours, "Le Village" donne à voir sous la forme d'une comédie humaine passionnante des mondes souvent invisibles et traversés de paradoxes. La question de la transmission, comme celle des rapports de hiérarchie affleurent dans nombre d’épisodes. Surtout, en offrant le regard sans angélisme d’une cinéaste sur le territoire qu’elle scrute, "Le Village" rappelle la capacité du cinéma à influer sur le réel, à le transformer, le façonner. Au-delà du témoignage, à mille lieues de l’autopromotion, il se dit comment le documentaire agit sur le monde. La série elle-même en vient à participer à l’avenir des villages, en bouleversant parfois ce qui s’y joue." L'équipe éditoriale de Tënk